|
DOSSIER : DJAMEL DEBBOUZE
|
Baignant entre les cultures françaises et marocaines, Djamel Debbouze s'est très vite illustré comme l'un des piliers de la scène française, en traitant avec humour de sujets sociaux délicats comme les banlieues ghettos ou les problèmes d'intégration des jeunes issus de l'immigration, ballottés entre plusieurs cultures.
L'humoriste est né le 18 juin 1975 à Paris de parents marocains. Un an après sa naissance, il va vivre au Maroc, mais revient en France en 1979. Son origine et sa culture marocaines ne le quitteront cependant jamais et il saura tirer très tôt avantage de cette richesse. Il passe son enfance à Trappes, en banlieue parisienne. Il s'illustre alors au sein de sa fratrie et de son quartier avec son humour. Encouragé par ses proches, il décidé donc de son amusement un métier. Mais en 1989, un fâcheux accident survient : il est happé, avec un ami, par un train. Son ami décède, lui perd son bras. S'en suit une période difficile et notamment des problèmes avec la justice, car accusé d'avoir poussé l'autre jeune. Il obtiendra un non-lieu pour homicide involontaire, mais gardera toujours trace de l'incident, dans son cour et dans son corps, dissimulant sa main mutilée dans sa poche.
Sa carrière n'en est cependant pas affectée. C'est tout d'abord le directeur de la compagnie de théâtre de sa ville qui lui donne sa chance. Djamel fait alors son entrée sur les planches et joue dans quelques courts-métrages. Doué en improvisation, il parviendra même à faire la finale nationale junior de la Ligue d'improvisation française, obtient en 1993 le titre de champion de France et en 1994, celui de vice champion du Monde. Quelques années plus tard, le patron de Radio Nova le repère et devient son agent. Djamel lance tout d'abord une chronique sur les ondes intitulée " Le cinéma de Jamel ", avant d'être engagé par la chaîne de télévision Paris Première. Il se creuse alors une place petit à petit dans le monde du spectacle.
Mais il véritablement son envol lorsque, en 1998, sa chronique est reprise par Canal + dans l'émission Nulle Part Ailleurs. Sa personnalité plaît et on lui propose de collaborer à la série H, où il y joue le rôle d'un infirmier. Le succès de la série est aussi fulgurant que la montée de la célébrité de Djamel est grandissante. Après quelques années passées dans la série, Djamel décide d'élargir sa palette. Il lance ses propres one man show (Jamel Comedy Club.) et obtient des rôles au cinéma dans des films à grand succès comme Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (2001), Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (2002), Indigènes (2006) qu'il coproduira et pour lequel il recevra le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes la même année avec les acteurs Sami Bouajila, Bernard Blancan et Roschdy Zem.
L'humoriste est donc polyvalent et parvient à la perfection à passer du jeune homme drôle et manipulant à la perfection la " tchatche " dans ses sketchs, au personnage plus grave ou attachant dans ses films. Il a obtenu un grand succès auprès du public français, notamment de la jeune génération, grâce à ses spectacles. Il est à ce jour l'un des comédiens français les mieux payés.
|
|
