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DOSSIER : PIERRE DESPROGES
" On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ". Et il est vrai qu'on se demande si Desproges était l'allié ou l'ennemi du rire. Célèbre pour son humour noir et cynisme, majestueusement porté par une plume habile, Desproges, c'était l'humoriste qui dérange, celui qui trouvait matière sur tous les sujets, parfois dérangeants (politiques, guerres, pauvreté.) et arrivait, si ce n'est à faire rire, à éveiller un peu plus les esprits. Quelle fut donc la vie de celui qui prit un malin plaisir à triturer et torturer. la vie ?

Il est né le 9 mai 1939 à Pantin (93). De son enfance, il n'a jamais rien voulu avouer car à ses dires, il n'y avait " rien d'avouable ". Après avoir effectué son service militaire en Algérie, Desproges commence à vendre des assurances vie à 28 ans. Il enchaîne très vite les boulots : enquêteur à l'IFOP, auteur de romans-photos pour la Veillée des Chaumières, et même rédacteur du courrier du cour de Bonne soirée, tout cela, en cette même année de 1967 ! Ces petits boulots, qui vont l'imprégner sans aucun doute de son célèbre humour noir, l'entraînent enfin, par la force du destin, à se diriger sur la voie du journalisme. Grâce à son ami Annette Kahn, il entre en 1969, à la rédaction de l'Aurore. Bien que son travail (et son talent) soit apprécié, Desproges, qui commence à poser sa patte cinglante sur l'univers du journalisme, ne se fait pas que des amis et évite de peu le licenciement - il sera sauvé par l'écrivain Françoise Sagan (1935-2004) qui rachète le journal pour sa rubrique.

Grâce à cet emploi, Desproges se fait remarquer et décroche en 1975 le poste de reporter pour Jacques Martin dans l'émission le Petit Rapporteur. Son cynisme ne plaît pas à tous, et Desproges, lassé d'être de plus en plus coupé au montage, quitte le plateau. En 1978, c'est la radio France Inter qui lui fait les yeux doux : dans Saltimbanques de Jean-Louis Foulquier, aux côtés de son ami Thierry le Luron dans Des parasites sur l'antenne (1978) et Le Luron de Midi (1980), puis dans le Tribunal des flagrants délires (1980) avec Claude Villers et Luis Rego. C'est d'ailleurs grâce à Le Luron qu'il fait sa première apparition sur scène, durant l'un de ses spectacles à l'Olympia.

Après un détour sur France 3, où ses conseils cyniques sont distribués dans l'émission La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède (1982), Desproges se produit enfin sur scène en 1984 dans son premier one man show au Théâtre Fontaine. Le spectacle fait son effet, et le voilà parti en tournée dans toute la France. Malgré des horaires chargés, Desproges ne cesse pas de créer et explorer de nouveaux horizons, il sort ses deux premiers livres : Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis (1981) et Vivons heureux en attendant la mort (1983). On y retrouve la patte du maître : des textes un peu guindés, des propos assassins, des attaques virulentes, mais toujours avec ce je-ne-sais-quoi de contrôlé qui exaspère tant ses détracteurs.

Sa fin approche, mais il ne le sait pas encore. Le destin, aussi ironique que lui, lui souffle quelques mots à l'oreille. On ne saura jamais ce qu'il a bien pu lui murmurer, mais en 1985, Desproges laisse définitivement dans l'histoire sa marque avec son troisième livre Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis, et de son premier roman Des femmes qui tombent, qui lui survivront. Tous ces écrits sont des succès, mais l'humoriste, qui aime le contact avec le public, retourne cependant avec l'un de ses premiers amours, la radio : en 1986 il anime quotidiennement l'émission Les chroniques de la haine ordinaire. Un titre qui annonce et porte tout un programme purement " desprogiens " : la banalité et la médiocrité sont saignées à blanc.

Alors qu'il se lance cette même année dans une tournée du spectacle qu'il a donné au Théâtre Grévin, et après avoir sorti en 1987 son dernier livre Les chroniques de la haine ordinaire, la nouvelle tombe : 18 avril 1988, " Pierre Desproges est mort d'un cancer. Étonnant, non ? ". Une fin brutale, une phrase fatale que la légende lui attribue, et un grand nom de l'humour qui nous quitte.
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