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DOSSIER : Jean Jacques Goldman
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Jean Jacques Goldman
Jean Jacques Goldman naît le 11 octobre 1951 à Paris, troisième d’une famille de quatre enfants. Ses parents Ruth et Alter Mojze sont des héros de la résistance. Immigrés juifs polonais, leur participation à la guerre leur vaut la naturalisation française. De cette enfance il garde le sens du partage, du don, et de la solidarité. Il apprend le violon, la guitare, l’orgue, et se produit dans la chorale de l’église de Montrouge avant de former un groupe, les Phalansters qui connaît un certain succès dans les boîtes de nuit et les bals. Durant les vacances scolaires, il entreprend de longs voyages, Mexique, États Unis, Canada. Élève studieux il passe pourtant son bac en 1969 et intègre l’Edhec à Lille, dont il sort diplômé en 1973.
Après son service militaire, il regagne Paris, où il continue à parfaire sa musique tout en travaillant au magasin familial. Il s’associe à deux amis vietnamiens en 1975 et crée le groupe Thai Phong. Leur premier album signé chez WEA paraît en 1976 et connaît un vif succès avec la chanson Sister Jane . Forts de leur expérience, ils écrivent un nouvel album, Windows et enfin Last Flight en 1979 qui clôt l’aventure du groupe qu’à rejoint entre temps Michael Jones guitariste gallois. À la même période Jean Jacques a enregistré trois disques en solo, C’est pas grave papa, Nuits de solitude,Back to the city again qui n’ont pas réellement séduit le public.
Une fois séparé du groupe, Goldman se concentre sur sa carrière en solo, installe un studio d’enregistrement chez lui, encouragé par sa femme, Catherine. En 1981, il propose à Epic, le label des nouveaux talents de CBS, le titre Il suffira d’un signe. Il se vendra à 500.000 exemplaires et permettra à Goldman de signer un contrat pour 5 albums. Son talent est confirmé par des textes comme Quand la musique est bonne et Comme toi. Sa discrétion, sa voix douce et particulière et ses compositions inédites consacrent son talent. Il est propulsé au statut de star en recevant le diamant d’or de la chanson française. Malgré le succès il reste fidèle à ses préceptes de vie et à sa modestie. Malgré sa timidité sa communion avec son public est à son apogée durant ses concerts. Son quatrième album intitulé Positif sort en 1984, il ne comporte que des succès, Envoles moi, Encore un matin, et il est dédicacé à ceux qui resteront fidèles quand il sera moins facile de l’être. Goldman traverse les années, lucide sur sa notoriété et sur l’engouement qu’il suscite auprès du public.
1985 marque le retour de l’association avec Mickael Jones sur le titre Je te donne. Il s’engage auprès des Restos du Cœur, des chanteurs pour l’Éthiopie, et pour SOS racisme. Pourtant une kabbale s’installe dans la presse qui le critique et juge ses compositions niaises et gentilles. Malgré ce, ses concerts au Zénith et sa tournée sont joués à guichets fermés. Il achète une double page dans Libération et répond avec humour à ses détracteurs, "Merci d’être venus". Il écrit pour les autres et notamment pour Johnny Hallyday, l’album Gang, qui offre à son interprète la possibilité d’atteindre un public plus jeune. En 1987 il chante, Elle a fait un bébé toute seule, et Là bas, avec une jeune sri lankaise rencontrée dans le métro, Sirima. Il compose un trio avec ses amis Carole Frederiks et Michael Jones et sortent l’album éponyme sort en décembre 1990. Des centaines de milliers d’exemplaires sont vendus dans le monde et ils enchaînent une tournée internationale. Il se consacre alors à son groupe et à l’écriture pour des interprètes de son choix.
En 1994 son album Rouge est un clin d’œil à l’Histoire et à son histoire personnelle. Il n’a pas oublié l’engagement de ses parents et la mort de son demi-frère révolutionnaire, assassiné à Paris en 1979. À cette époque l’album qu’il a écrit pour Céline Dion, est un énorme succès de même que le titre Aicha pour Khaled. Sûr de sa voix, mais avec des écrits plus mélancoliques il continue également une carrière en solo, et tous ces titres sont repris en cœur par des milliers de personnes. Discrètement, poliment, Goldman s’est imposé comme un ténor en matière de ventes d’albums. Il se remarie en 2001 avec Nathalie de 28 ans sa cadette, mais sait se préserver des médias et des télés.
La même année il réalise l’album pour les pieds qui rassemblent douze morceaux dans le seul but de faire danser. Tous les genres musicaux y sont représentés. Il écrit pour Calogero, Garou, Patrick Fiori Marc Lavoine, Christophe Mae et d’autres, autant de titres qui deviendront des succès. Il chante avec Grégoire en 2010 Le même soleil. Critiqué par la presse, adulé par son public, Goldman ne se laisse jamais aller à des emportements. Monument de la chanson française par la masse d’albums de qualité qu’il a produits, Goldman a su conserver l’authenticité de son enfance, et s’engager pour les autres d’une manière très active auprès de toutes les associations pour lesquelles il écrit, chante et organise des concerts, initie des événements auxquels il permet de perdurer comme le concert annuel des restaus du cœur. Un homme de valeur et de parole.
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