ANATOMIE
Lors de son deuxième
séjour à Milan, Léonard se profile de moins en moins
en tant que peintre. Il semble alors s’intéresser davantage au dessin
anatomique qu’à la peinture.
Ces dessins, de par leur
caractère direct et leur perfectionnement, semblent être une
forme alternative d’expression artistique.
Il se concentre de plus
en plus sur les muscles et les mouvements, et les dessins qu’il réalise
témoignent de manière saisissante de ses talents incomparables
d’observateur et de dessinateur. La reproduction de détails anatomiques
se limite cependant le plus souvent à le représentation superficielle
du corps, de la musculature et de l’ossature. un regard sur les couches
plus profondes de l’anatomie montre que l’exactitude laisse encore à
désirer, sans doute en raison des énormes difficultés
techniques rencontrées.
Il dessine par exemple un
fœtus de quatre à cinq mois, mais est obligé de faire appel
à ses connaissances de l’anatomie animale pour représenter
l’utérus. il procède de manière similaire pour dessiner
le cœur humain, s’inspirant, pour quelques détails, de l’aspect
d’un cœur de bœuf.
Les études de Léonard
n’en resteront pas moins, des siècles durant, les dessins anatomiques
les plus exacts, admirés par les rares personnes qui purent les
voir.
Cependant, ces dessins étaient
si en avance sur leur époque, qu’ils ne pouvaient être utilisés
directement dans le quotidien médical.
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