PAPARAZZI
Le paparazzi tient son nom du film italien « la Dolce Vita » de Federico Fellini mettant notamment en scène un jeune photographe nommé « Paparazzo » un nom qui sera familiarisé devenant au pluriel « paparazzi » pour rester dans les mémoires comme synonyme de celui ou ceux qui traquent le cliché scandaleux ou détonnant de quelques célébrités. Le paparazzi officie donc en tant que photographe, à la poursuite de quelques photos volées concernant la vie privée de stars, d'hommes et de femmes politiques, de VIP et autres célébrités.
À l'opposé du journaliste de guerre l'aura du paparazzi est teintée de légèreté, mais aussi de soufre, car il utilise parfois des procédés peu catholiques pour arriver à ses fins. La planque et l'investigation font partie de son quotidien. Ces méthodes de travail sont d'ailleurs très souvent controversées et les médias qui achètent ses clichés dérobés se retrouvent souvent condamnés à payer des dommages. La photo révélatrice d'une relation présumée, d'une star en vacances, d'un people et de sa smala, vaut toujours de l'or, attirant un large public et nourrissant le voyeurisme ambiant et le besoin de certains et nombreux curieux de se repaître de la vue de la vie des autres du moment qu'ils sont connus et célèbres. Le paparazzi est donc un photographe indispensable qui entretient et alimente une certaine presse, avide de se nourrir de l'image de ceux qui tentent de passer inaperçus alors qu'ils sont connus pour leur talent, leur position sociale, culturelle, politique, leurs faits et gestes, par toute la planète. Toute personne médiatique s'expose ainsi à être photographiée de manière incongrue et à faire la une de magazines.
Si dans les années 1970 le métier était relativement aisé et assez bien perçu par tous, grâce au Festival de Cannes notamment, il a depuis été entaché de quelques scandales qui ont nui à son image de marque. Tout le monde garde en mémoire la poursuite par des paparazzis de la Princesse Diana qui s'est finie tragiquement dans un tunnel parisien. Ce jour a définitivement sonné le glas de l'image glamour dont pouvaient parfois s'entourer les paparazzis. Depuis cette date le paparazzi est assimilé à un être sans morale, prêt à tout pour atteindre son but, sans éthique professionnelle, faisant grincer des dents dans toutes les rédactions journalistiques de renom même si certaines sont bienheureuses de profiter parfois de ses performances particulières lorsque quelques révélations éclatent au grand jour. Le paparazzi ose faire son métier malgré tout, sans état d'âme , à la recherche de l'instant parfait, de l'image-choc, différente, de la révélation. Pourtant l'apparition du numérique a favorisé la profusion de photos volées, et les paparazzis se font souvent souffler la vedette par toute personne susceptible de croiser une starlette !
Passionné par son métier, très réactif, capable d'improviser dans la plupart des situations, le paparazzi fait toujours recette, et entretient tous les fantasmes médiatiques. Il ouvre souvent dans l'ombre et seul pour plus de discrétion même si des hordes de photographes sont présentes lors de tous les événements et manifestations où se montrent les « grands » de ce monde ne laissant percevoir que ce qu'ils désirent. Le paparazzi quant à lui trouvera la faille, ce que les autres n'ont pu saisir, le moment précis où la star est vulnérable laissant apparaître autre chose d'elle que ce qu'elle contrôle en permanence. Toute la nuance de cet autre métier de la photographie réside dans le fait de capter cette fêlure qui attisera l'intérêt des lecteurs.
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