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DOSSIER : LA CONTRACEPTION
LA CONTRACEPTION

La contraception a considérablement évolué depuis quelques années. Pourtant, cette multiplication des outils contraceptifs s'est accompagnée d'un nombre toujours plus grand de femmes qui ont recours à l'IVG depuis son autorisation en France en 1975. Pourquoi alors, à l'heure où un couple est le mieux paré pour se protéger, constate-t-on autant de grossesses non désirées ?!

La première explication qui nous vient à l'esprit est évidemment la non-utilisation des moyens de contraception. Certes, mais sachez que ce n'est pas la raison première. La grande majorité des avortements se fait suite à une mauvaise utilisation des contraceptifs.

Prenons la pilule par exemple. Si on l'utilise comme il faut, sa fiabilité est proche de 100 %. De nombreuses femmes la prennent et tombent pourtant enceintes. La raison ? Elles l'ont oublié ! Car il suffit d'une fois et le processus de protection est rompu. Un retard de plus de douze heures pour une pilule classique et de plus de trois heures pour une micropilule progestative suffit en effet à relancer une ovulation. Que faire dans ce cas là ? Prenez le comprimé oublié, continuez votre plaquette normalement et utilisez un moyen de contraception tel que le préservatif.

Les pilules se composent d'hormones (ostrogène et progestérone) qui bloquent l'ovulation. Selon le dosage, on retrouve :
- les normodosées qui sont les plus dosées ;
- les minidosées qui, contenant moins d'ostrogènes, sont les mieux tolérées ;
- et les micropilules, généralement prescrites aux mamans qui allaitent et en cas de risque cardiovasculaire (diabète, hypertension,,,,) et qui à la différence des précédentes ne contiennent qu'un progestatif.

Donc, au moindre désagrément de la pilule (tension des seins, acné, céphalées.) n'hésitez pas à en parler à votre médecin ; une autre pilule avec un autre dosage pourra sans doute y remédier. Si malgré plusieurs tentatives aucune ne vous convient, si vous avez tendance à l'oublier très souvent, si vous fumez, qu'à cela ne tienne, il existe d'autres moyens.

L'implant par exemple. Tout nouveau dans le paysage contraceptif, il est redoutablement efficace, mais certaines femmes n'osent pas l'utiliser, car il nécessite une implantation sous-cutanée. Pourtant, long de 4 cm et d'une largeur de 2 mm, il se fait discret et délivre régulièrement des doses d'un progestatif servant à empêcher l'ovulation. Il n'y a donc pas de risque d'oubli. C'est le médecin qui le pose et l'implant dure trois ans. Cependant, outre les traditionnels problèmes liés à la contraception, on a constaté d'importants problèmes de saignements ou de perte de règles. Avis du médecin conseillé avant de prendre la décision !

Dans le même genre, celles qui n'osent pas prendre l'implant pourront se rabattre sur le patch. On le colle sur l'abdomen, la fesse, le torse ou le bras, et celui-ci dure une semaine. Comme pour la pilule, à la quatrième semaine on stoppe l'utilisation, puis on réitère. Si on ne l'oublie pas, il est efficace à 100 %. Cependant, il reste visible et peut facilement se décoller, ce qui nécessite une grande vigilance.

Pour toutes celles qui supportent mal les contraceptifs hormonaux, le mieux est d'utiliser un préservatif. Ce petit contraceptif est le plus vieux du monde. Il existe sous deux formes : pour hommes ou pour femmes et allie deux actions : il empêche la grossesse et prévient la contraction de MST (sida, hépatites.). Il est d'ailleurs le seul contraceptif à ce jour qui empêche d'attraper une maladie sexuellement transmissible. Autant dire que son importance est capitale. Pour plus d'efficacité, il est conseillé d'allier préservatif et un contraceptif hormonal. Le risque de grossesse se réduit ainsi considérablement. De plus, son utilisation est toute simple. Il se met sur le pénis en érection pour l'homme, et dans le vagin de la femme avant le coït pour la femme. Dès la fin de l'acte, il se retire et se jette. Pourtant, comme ses confrères, le préservatif peut s'avérer parfois inefficace. Il a le taux de réussite le plus faible : 95 %. La raison la plus fréquente est sa mauvaise utilisation : une mise trop tardive, un retrait trop rapide de la femme, l'éclatement dû à un mauvais placement.

Dans ces cas-là, il n'y a qu'une seule solution pour éviter une grossesse : le plan B alias, la " pilule du lendemain ". Elle s'utilise et agit différemment que les autres pilules. Composée d'un seul comprimé, cette pilule se prend dans les 12 h après le rapport. Son taux de réussite n'est cependant pas garanti. Elle demeure toutefois la seule alternative pour contrer une possibilité de grossesse lorsqu'aucun membre du couple ne s'est protégé ou que le contraceptif a été mal utilisé. L'avantage de ce produit, c'est qu'il se vend en pharmacie sans ordonnance et qu'il est gratuit pour les mineures. Mais Attention ! Il est seulement un moyen d'urgence et ne doit en aucun cas s'utiliser régulièrement.

Autre alternative de contraceptif sans absorption d'hormones, le système intra-utérin, plus connu sous le nom de stérilet. Souvent utilisé par les femmes mûres il est peu contraignant, car il ne nécessite pas une prise régulière, c'est le médecin qui le pose et celui-ci dure 5 ans. Il est généralement conseillé pour une femme ayant déjà eu un enfant (il est relativement gros ; il a deux tiges et un réservoir) et agit de trois manières. Soit il ralentit l'épaississement de l'endomètre, soit il empêche le passage des spermatozoïdes en épaississant la glaire cervicale, ou enfin, il peut prévenir la libération de l'ovule. Comme la pilule, il peut avoir des effets non désirés. Son taux de réussite est bon, mais là encore, mal placé, il deviendra complètement inefficace. Lorsqu'on le retire, la fécondité revient facilement, contrairement à la pilule qui peut entraîner un dérèglement hormonal et entraîner des problèmes de procréation.

Vous pouvez également vous renseigner sur l'anneau contraceptif, dit aussi anneau vaginal. Il délivre des hormones qui sont absorbées par la muqueuse, qui la transmet dans le sang et permet ainsi de bloquer l'ovulation. L'anneau se glisse dans le vagin comme un stérilet et se garde trois semaines. La quatrième semaine, correspondant à la menstruation, on l'enlève, puis on recommence le même cycle. L'anneau est sûr à 100 % s'il est bien utilisé. Comme la pilule, il peut provoquer quelques désagréments.

Pour finir, n'oublions pas les méthodes plus radicales, les " stérilisations " féminines (ligature des trompes de Fallope ou obturation des trompes) et masculines (vasectomie). On parle alors d'opérations chirurgicales : on sectionne les trompes ou on pose un anneau autour pour empêcher la rencontre du spermatozoïde et de l'ovule. Pour les hommes, on sectionne les canaux transportant les spermatozoïdes. Ces opérations irréversibles ne peuvent donc être prises à la légère et doivent faire suite à une mûre réflexion. Elles sont conseillées aux couples qui ne désirent plus avoir d'enfant.

Il est donc facile aujourd'hui de trouver la contraception adaptée. On doit cependant prendre en compte son mode de vie, sa relation amoureuse et les réactions corporelles. Lorsque vous êtes depuis peu avec votre partenaire, le préservatif est vivement conseillé. Si vous prenez un contraceptif hormonal, il peut disparaître progressivement de votre couple lorsque vous avez effectué des tests MST.
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